*carnet relié de cuir noir* (journal de Jey)

J'aurais sans doute dû m'en douter. Comme je lui ai dit, je n'ai rien de plus qu'une autre. Au contraire. Pas gracieuse, pas élégante, pas belle, pas expérimentée.
Le sommeil ne veut pas de moi, cette nuit.
Comme un hymne à ma faiblesse, l'alouette ne cesse de chanter.
Comment ai-je pu à ce point me bercer d'illusions? Et pourtant... je recommence.
Est-ce que je peux cracher sur tout ça? Ce qu'on a vécu ces derniers mois, voire ces dernières semaines.... et cet enfant.
Dans ses yeux, quand il dit qu'il m'aime, je ne décèle pas de mensonge. Pourtant, je comprends les sourires en coin de Xorixa et je me sens plus humiliée que jamais. Ma colère se dirige d'abord vers elle. Cette petite fille gâtée...

Je suis sans doute encore l'imbécile, dans cette histoire.
J'ai le cœur brisé, je ne pensais pas que ça m'arriverait. On m'avait pourtant prévenue.
Et comme certains doivent le penser, j'en demande encore.
Malgré toutes les justifications que j'ai trouvée pour madame Ashree, mon âme hurle "j'ai pas envie de quelqu'un d autre".
Je voudrais que lui aussi puisse ne pas avoir envie de quelqu'un d'autre.
Je verrai bien comment les choses évoluent.
Je place mes espoirs en un bonheur prochain... et sinon en une basse vengeance. Je dois pouvoir faire ça. Après tout, je suis une femme.

(Pendant la cavalcade de Scipionus vers un avant-poste aquilonien près de némédie)
*Il pense,honteux de ce qu'il a fait,honteux d'oser encore retourner auprès de sa compagne*
Cette inspection était plus pour penser que pour une réelle nécéssitée,il se demande encore comment elle a pu vouloir continuer de vivre à ses cotés....incompréhensible....ce cadeau qu'elle lui a fait ,il compte la remercier en élevant cet enfant du mieux possible,de l'aimer lui et sa mère sans compter.
Oui,il lavera sa honte,il peut changer il le sais...et la seule qui puisse l'y aider,il le sait,c'est Jeyzabel.Le Capitaine s'accrochera à elle car une comme ça,il n'y en a pas deux...
*Scipionus se redresse,comme le fier soldat qu'il est,les yeux levés vers l'avenir*

Aussi étonnant que ça puisse paraître à certains, ce soir je me sens bien... En fait, ces derniers jours, je me sens bien. De bonne humeur, pas de connasse qui menace de foutre le feu, pas de malade qui essaye de violer qui que ce soit, pas de crétin de bon cimmérien...
Une paix royale... Moi qui pensais m'ennuyer, je me remets un peu à la couture (espérons que la grossesse ne me fasse pas prendre trop d ampleur, sinon cela n'aura servi à rien... passons), à la musique... Je n'avais pas le souvenir des cordes d'un luth sous mes doigts, et pourtant les accords reviennent d'eux-même. Ce luthier était décidément de bon conseil.
Même si je me pose encore beaucoup de questions, j'arrive à m'abandonner à une sérénité qui ne m'était pas familière. Madame Ashree et Tehn y sont pour beaucoup. Ils m'entourent comme deux parents.

Si la présence de Scipionus me manque, son absence me permet de réfléchir en paix. En cela, sa campagne tombe bien, même si j'aurais aimé l'avoir sous la main hier. J'ai enfin eu une conversation un peu constructive avec Xorixa. J'espère en avoir encore; ça m'a fait du bien. Elle est franche, enfin il me semble étant donné ce qu'elle m'a dit, et cela me rassure. J'arrive même à être satisfaite de voir Adelicia se goinfrer avec ce que je cuisine...
... en fait, peut-être que j'ai un problème.
De toute façon, nous verrons bien...

La fatigue me taraude, et le sang bat sur mes tempes.
A écouter sa respiration pour me bercer, j'en viens à me focaliser et à anticiper le
moment où il est censé inspirer. "Eh. C est maintenant... ah."
C'est tellement ridicule... et pourtant je n'arrive pas à m'en empêcher.
Je l'aime comme personne, il est une partie de moi, je me sens pleine d assurance quand il est près de moi. Il essuie mes regards noirs sans broncher, peut-être même avec une certaine dignité. Il aurait plu à papa.
Je me suis dit que la rancune ne servait à rien, et je suppose que pour une fois, j'ai bien raison. Je n'ai pas envie de me gâcher la vie avec des colères.
Malheureusement, si mon sang s'embrase dès que sa peau effleure la mienne, quelque chose me bloque.
Après tout ce temps où il m'a menti si facilement, comment savoir?
Je regarde dans ses yeux et il semble sincère. Il a toujours semblé sincère, et ça me fait mal au cœur.
Mon ventre me fait mal, je devrais sans doute le dire, mais j'ai peur comme je n'ai jamais eu peur. Et si finalement il s'en va, ce petit qu'est-ce que je vais faire? Je voudrais encore un peu de temps. Je voudrais attendre encore un mois, peut-être deux, pour savoir où nous en sommes. Et si je ne survis pas à cet accouchement? Cimrad l'a dit, l'accouchement est le vrai combat d'une femme, mais si je perds cette fois?
Si je ne survis pas, est-ce qu'il pleurera?
ça y est, je deviens lugubre en plus. Autant m'arrêter là.

Je me suis éveillée avec un goût âcre en bouche. Je ne me souviens pas vraiment m'être endormie, et je me sens faible. Quelqu'un s'est endormi sur mon bras... à son parfum, j'ai tout de suite reconnu Tyhna.
Le dernier souvenir que j'ai est madame Ashree demandant de la glace. Apparemment je perdais beaucoup de sang.

Il faisait noir. J'ai attrapé une chandelle pour l'allumer et j'ai vu mon fils couché à coté de moi.
Sa respiration est rapide, je crois que c'est normal. Scipionus n'est toujours pas rentré, on dirait. J'espère que son urgence n'était pas grave. Je vais encore l'envoyer chercher.

Tyhna m'a mis le petit dans les bras, et je n'ai pas pu retenir mes larmes. J'avais tellement peur que j'en avais oublié que je serais heureuse quand ce serait fini.
Je l'ai nourri, et je l'ai bercé pendant longtemps. J'ai laissé mon amie aller se coucher.
Il faudra que je les remercie tous. Iolenda, Laella, Nalissia, peut-être même monsieur West.
Qu'est-ce que c'était que tout ce monde à un accouchement. C'est touchant, mais je pensais pas me donner en spectacle comme ça.

L'enfant est mort pour la centième fois... et pour la centième fois, je me réveille en criant... la panique au corps. Depuis ma grossesse, je n'avais plus fait ce rêve, si difficile à distinguer de la réalité.
J'aimerais mettre ce cauchemar sur le compte de l'absence de Scipionus, mais je ne sais que trop bien que Derek est né il y a maintenant une semaine,tout comme l'enfant Vanir avait une semaine quand il est mort.
La peur de faire quelque chose que je ne veux pas sans m'en rendre compte me glace le sang.
Je me suis levée pour aller voir Derek, qui dormait paisiblement, ses petits poings serrés. Il est si calme... bien sûr, il ne dort pas encore toute la nuit, mais je parviens à me sentir soulagée de l'entendre m'appeler.
Me surprenant à le pousser doucement pour qu'il s'éveille, j'ai trouvé un prétexte pour le prendre dans mes bras et le garder près de moi pour la nuit.
Il faudrait que j'essaye de régler mon problème, mais comment peut-on faire cesser des rêves qui nous dépassent?

Je ne pensais pas que ce serait aussi difficile.
J'ai beau réfléchir, je ne trouve pas de solution. Ou plutôt si, je trouve une solution depuis longtemps, mais je me contente de la rejeter, parce que pour moi, l'abandon n'est pas une solution.
Pourtant, je suis fatiguée de me demander pourquoi, qu'est-ce qui ne va pas chez moi. Qu'est-ce que je ne fais pas bien?
Tous ses "Je t'aime" disparaissent et je ne vois que ses regards déçus. Ils se plantent dans mon âme et m'arrachent le peu de larmes que j'ai encore à donner sans qu'il ait à dire quoi que ce soit, sans même qu'il ait besoin d'être présent.

Je réfléchis, oui. Et finalement je ne vois qu'une solution, parce que ce que je vois dans le miroir ne me plaît pas.
Yacko a sans doute raison, et Tytsu aussi.
Je n'ai pas envie de vivre ainsi. Je suis débrouillarde. Je m'en sortirai très bien toute seule! D'ailleurs, seule, je ne le suis même pas.

L'attente se prolonge, et les choses prennent une tournure agréable.
Je retrouve un peu de cette énergie, que j'avais mise de coté. Cette longue nuit
auprès de Harmonie m'a fait du bien. Cela faisait longtemps que je n'avais pas discuté, pleuré et ri ainsi, blottie contre le sein de ma mère.
Son ton compatissant, ou plein de reproches... Ses regards inquiets.
J'avais oublié que je suis importante.

L'attente se prolonge, et ma décision s'inscrit dans ma volonté. ça ne va pas être facile, mais je suis prête.

Quel homme décevant... Je suis furieuse.
Qu'il laisse tomber l'idée de m'être utile est une chose, qu'il traite mal son fils, ça fait bouillir mon sang.
Je suis bien contente de m'éloigner un moment. Il me suffit de faire ce qu'il faut pour que Derek ait tout ce dont il aura besoin.
Tant pis pour Scipionus.
Derek... cet enfant est étonnamment calme. Si calme qu'il m'arrive de craindre de ne pas le trouver en vie. Je m'approche du berceau, et il est là, les yeux grands ouverts.
Il me fait partager ses premiers sourires et ses premiers gazouillis.
J'ai été troublée en le prenant dans mes bras ce matin. Il m'avait semblé que ses yeux étaient bleus. Enfin j'ai sans doute mal regardé, tout simplement. Ou la lumière était mauvaise... son oeil gauche est brun. C'est étrange...
A la lumière de la chandelle, cela me saute aux yeux. Je sens que ce petit nous réserve encore pas mal de surprises.
Bon. Je pense qu'il est temps de me préparer à partir, à présent.

Le départ est pour demain, et je suis un peu agitée à cette idée.
Harmonie apprécie Scipionus bien plus que je ne l'aurais pensé. Sans que je puisse lui faire le moindre reproche, elle a simplement décidé d'être sympathique avec lui.
Je sais qu'elle prendra soin de mon fils, mais l'autre, je n'en sais rien. Finalement, est-ce que la vie de son fils lui tient à coeur ou pas? Quel intérêt? Plus ça va et moins je reconnais l'homme dont j'ai pensé devenir la femme. Je n'arrive plus à anticiper ses paroles, ses réflexions ni ses sourires.
A coté de ce tracas, Iolenda. Comment va-t-elle? est-ce qu'elle part ou pas? Je ne sais pas. Depuis l'autre soir, je ne l'ai plus revue. si ça se trouve, elle est partie sans rien dire à personne.
Puis mademoiselle Profecy? Vient-elle ou non? Je comprends que l'absence de Kzertus l'inquiète. C'est vraiment un enfoiré cet homme... comme je l'aime pas, mais alors comme je l'aime pas! Enfin bref, ça ne me regarde pas. N'empêche. ça se fait pas.
Si elle fait le choix de ne pas partir, comment ira Yacko? Est-ce qu'il ne serait pas mieux dans ces conditions de retarder le retard voir de partir seule et de les laisser nous rejoindre quand ils auront des nouvelles de Kzertus? Je n'ai pas envie de partir sans lui, mais je n'ai pas non plus envie d'être un poids.
Enfin... demain est un autre jour.

Au Khitai, on dirait que le temps passe plus rapidement. A courir d'un coté à l'autre des plaines du nord jusqu'à Shaulun dans le Chosain, je me surprends à m'y retrouver dans ces steppes immenses.
Le pays est magnifique, et truffé de dangers que je ne comprenais pas dans un premier temps. Sur ces terres, il faut choisir à qui on adresse la parole, parce que les ennemis de nos amis sont nos ennemis et ainsi de suite. Le sang abreuve ces terres comme l'eau de la neige qui fond abreuve les vallées de la Cimméria.
Je n'arrive pas à poser de mot sur ces gens, ou sur leurs manies. "Barbares" pour leur violence? "lâches" pour leurs sourires déconcertants? "Sages" pour leur façon de gérer les conflits?
Je ne pensais pas me retrouver ici pour me battre encore, et finalement, il me semble que c'est ce que je fais le plus quand je ne suis plus chez le maître Cho-mei. Après un examen de ma cicatrice, il a commencé sans tarder à tracer des points de repères pour le tatouage. Il a commencé par mes épaules, et a entamé hier la partie qui se trouvera dans mon dos. Je n'ai aucune idée de ce à quoi cela ressemblera finalement. Il m'a parlé d'influence bénéfique de la lune. Je serais restée sceptique pendant longtemps si je n'avais pas vu de mes yeux ma cicatrice s'atténuer dès le deuxième jour. Yacko qui me disait ne pas aimer la magie, il est servi...
J'aime passer du temps avec lui. J'apprends à le connaître, à interpréter ses sourires et ses moues... Et j'adore ça.
Je vais retourner voir Tehn, qui se rétablit lentement. Après cela, il faudra que je gère la dette que j'ai contractée envers les fines lames.

Je jubile, c'est mal... très mal.
Voir cette stygienne pédante se faire envoyer balader par son soit disant petit chien, je trouva ça vivifiant. Une bouffée d'air pur. Un rayon de soleil sur ma journée. Malgré une tentative de réplique cinglante et pleine de dignité je l'ai trouvée magnifiquement ridicule et j'aime. J'adore ça.
Allez, on retourne bosser, Jeyzabel!

Le chaud, puis le froid se croisent dans mon coeur sans s'arrêter pour se saluer.
Ce qu'on dit est vrai, entre la haine et l'amour, la frontière est mince, et parfois j'aimerais pouvoir la franchir. Si je pouvais être indifférente, fais comme si je n'entendais rien, ne voyais rien, tout serait simple. Si je pouvais me contenter d'être en colère, de désirer ou de refuser, de regarder devant moi sans avoir peur à présent.
Si je pouvais croire aveuglément maintenant cet homme que je serre contre mon coeur, qui me manque déjà quand je le vois de dos, tout serait si facile, mais je n'arrive plus à me dire que les choses sont évidentes.
Pourquoi ne puis-je pas mesurer mes impulsions, positives et négatives, colériques et aimantes?
Pourtant, il m'arrive de fermer les yeux, et de ressentir cette confiance. Puisqu'à présent la mort peut surgir si facilement, pourquoi ne pas fermer les yeux et me laisser être heureuse? Me débarrasser de mes chaînes, laisser Yacko m'aider à rassembler les morceaux... Me laisser aller, juste.

Me rassurer... me rassurer dans ces bras familiers. Profiter de la journée auprès de Derek, Yacko et sa famille. En profiter et ne plus y penser, oublier. Avec ces ombres qui planent sans cesse, avec ces cauchemars et ces images qui m'assaillent.
Je voudrais me recroqueviller sur moi-même, protéger mes yeux et ma tête, fermer les yeux, oublier, ne plus penser, ne plus voir des images magnifiques qui deviennent horribles.
Mais je dois rester là, le dos droit.
Remercier ceux qui sont venus me chercher.
J'ai dormi, oui j'ai dormi... de Khémi à Tarantia, j'ai dormi. Mais je crois que la tranquillité m'a abandonnée. MEs mains tremblent, le moindre son me fait sursauter. Mon coeur fait des bonds dans ma poitrine à m'en faire mal. Et si je suis bien ici, je ne peux m'empêcher de me dire que ce n'est qu'une illusion.
A un moment ou à un autre, tout ceci disparaîtra... alors il faut que j'en profite. Oui. Je pourrai toujours me remettre à avoir peur ensuite. Mentir encore, jusqu'à ce que ce soit fini.

Un personne intriguant, ce Kaned. Quoique charmant... qui eut cru qu'un témoin de mon passé surgirait ainsi.
Comme il l'avait promis, pour une raison que j'ignore, j'ai merveilleusement bien dormi cette nuit. Pas de cauchemars, pas de réveil ni d'inquiétude.
Tehn sera content. Nous avons un barde à l'auberge, d'un talent indiscutable. Je suis contente d'avoir rencontré cet homme.

Je ne dois plus voir Derek... car il paraît que je pourrais le mettre en danger. Je ne vois plus Yacko... Mademoiselle Profecy a dit qu'il allait venir me chercher, mais j'ai attendu et il n'est pas venu. Je suis restée avec Kaned. Et par Crom comment tant de haine a-t-elle pu sortir de ma bouche?
Tant de gens essayent de m'aider, alors pourquoi est-ce que je me sens si seule? Recroquevillée dans le noir, j'entends leurs voix, je sens leur haleine fétide et leur aura immonde frôler la mienne.
Je suis dans ma chambre, mais je me sens prisonnière, je n'ose pas bouger, je n'ose pas ouvrir les yeux.
Je donnerais tout pour que cela s'arrête. La pire des idées m'est même passée par la tête, mais je ne peux pas, je n'ose pas. Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas devenir folle, et je m'entends supplier... "aidez-moi". Peu m'importe qui... mais aidez-moi.

Ce bracelet étrange, que m'a fait parvenir Ankh, je le porte.
Avec dévouement, on pourrait dire. Quand la tristesse traverse mon coeur, je le sens s'alourdir, et je m'efforce d'avoir une pensée positive.
Je sens encore ces choses autour de moi, mais je sens aussi qu'elles ne peuvent rien me faire pour l'instant. On ne s'est pas moqué de moi. Je me sens heureuse fondamentalement.
Dans mon chez moi, où je prends soin de Yacko et où il prend soin de moi. Avec lui, mademoiselle Profecy et le petit Alban, j'ai réellement la sensation d'avoir une famille et je ne me rendais pas compte à quel point cela pouvait me manquer. Si Derek était là, le bonheur serait sans tache, mais le premier rôle d'une mère est de protéger son enfant. Ma mère m'a bien montré l'exemple, et je peux bien souffrir quelques temps si cela peut le préserver. Scipionus me donne de ses nouvelles, Ahrmony vient parfois jusqu'à Tesso me voir. Elle me raconte à quel point il grandit, à quel point il est éveillé, et je suis contente.
Kaned est enfin revenu. Je ne sais toujours pas pourquoi je me sens si proche de cet homme. Je le sens présent pour moi, et je souhaite être là pour lui également, comme une soeur, une amie. Rien de plus.
J'ai tout pour être heureuse, une famille, des amis, et Scipionus est sans doute un des meilleurs amis que j'aurai jamais.
Tout va bien. Je n'ai qu'à me conforter dans cette idée.